Connu sous le nom de : PE - Infection par Mycoplasma hyopneumoniae

Agent infectieux : Mycoplasma hyopneumoniae

Introduction

La pneumonie enzootique des porcs est une maladie respiratoire causée par Mycoplasma hyopneumoniae. La maladie est associée à des pertes économiques considérables pour la production porcine industrielle. L’agent infectieux entraine des symptômes discrets et des lésions caractéristiques. Il permet à d’autres agents tels que Pasteurella multocida de causer une pneumonie secondaire qui peut être beaucoup plus sévère.

Streptococcus suis, Haemophilus parasuis et Actinobacillus pleuropneumoniae sont d’autres pathogènes qui peuvent entrainer des signes cliniques lorsque la pneumonie enzootique sévit.

La pneumonie enzootique est le pathogène primaire du Complexe Respiratoire Porcin, associé à d’autres espèce mycosplasmiques, à des bactéries vraies et à des virus tels que les grippes porcines et le syndrome dysgénésique et respiratoire du porc (SDRP).

La pneumonie enzootique n’est pas une zoonose.

Répartition géographique

Mondiale. M. hyopneumoniae est un agent qui affecte les porcs de tous les pays impliqués dans la production porcine industrielle.

L’agent est transmis par contact direct d’un animal à l’autre. La transmission peut être horizontale entre congénères ou verticale des truies. Les aérosols peuvent aussi jouer un role.

L’agent est fastidieux et la transmission est rare d’un élevage à l’autre sur de grandes distances.

Animaux touchés

Seuls les porcs peuvent attraper la maladie.

Les symptômes cliniques sont plus souvent manifestes chez les porcs à l’engrais et les porcelets sevrés de plus de 8 semaines de par la nature lente et progressive de la maladie.

Signes cliniques

Les porcs infectés présentent souvent avec une toux quinteuse qui peut durer plusieurs semaines.

S’il y a une infection bactérienne, d’autres signes apparaissent tels qu’une tachypnée.

La maladie est rare chez les porcs de moins de 6-8 semaines, mais une infection associée au SDRP peut aggraver les signes cliniques et augmenter la mortalité.

Diagnostic

Les symptômes et les lésions, macroscopiques et microscopiques, ne sont pas pathognomoniques de l’infection par M. hyopneumoniae.

Son isolement et son identification, qui nécessitent des milieux de culture complexes et 2 à 3 semaines, ne sont pas compatibles avec un diagnostic de routine. Voir Mycoplasma hyopneumoniae pour plus de détails.

Des techniques PCR sont utilisées en routine et peuvent être appliquées à des prélèvements de la cavité nasale chez l’animal vivant, ou de tissu pulmonaire et lavage bronchial. Peu d’organismes doivent être présents pour obtenir un résultat positif.

Les anticorps sériques peuvent être détectés par des tests d’ELISA indirectes ou de blocage. La sensibilité est basse mais la spécificité est haute.

La détection de M. hyopneumoniae par une réaction d’immunofluorescence est souvent utilisée sur des coupes de tissu pulmonaire. Des cellules épithéliales ciliées doivent être présentes pour ce type d’analyse.

Les examens anatopathologiques révèlent des parties consolidées dans les lobes pulmonaires antérieurs. Ces lésions peuvent s’étendre jusqu’aux lobes diaphgragmatiques. Il y a agrandissement des nœuds lymphatiques et épanchement catarrhal. Au niveau microscopique on observe une accumulation de cellules mononucléées, lymphocytes et monocytes autour des bronches, bronchioles et vaisseaux.

Les pathogènes secondaires entrainent des lésions plus sévères et une présence de neutrophiles.

Traitement

Les antibiotiques sont souvent utilisés pour contrôler la maladie. Ceux généralement utilisés sont la tiamuline, la chlortetracycline ou la tilmicosine. Une résistance aux tétracyclines a été observée.

Prévention

La vaccination est la méthode de contrôle la plus utilisée et la plus efficace. Elle réduit la sévérité des signes et la transmission de la maladie.

Les vaccins contre M. hyopneumoniae améliorent les performances zootechniques et la croissances des porcs. Les vaccins sont inactivés et correspondent à des cellules entières associées à un adjuvant huileux ou l’alhydrogel.

Des stratégies d’éradications sont utilisées tels que la dépopulation partielle et le contrôle à l’entrée des établissements contre les animaux de moins de 10 mois. Ces techniques ont eu du succès dans certains pays d’Europe. Les établissements assainis courent un grand risque de réinfection.

Références

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