Différences entre versions de « Fièvre Ephémère Bovine »
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Connu sous le nom de : '''''Fièvre des Trois Jours''''' | Connu sous le nom de : '''''Fièvre des Trois Jours''''' | ||
Version du 27 octobre 2011 à 20:44
Connu sous le nom de : Fièvre des Trois Jours
Agent étiologique: Virus de la Fièvre Ephémère Bovine
Introduction
La Fièvre Ephémère Bovine est causée par un virus à ARN monocaténaire de polarité négative, appartenant à la famille des rhabdovirus. Elle est caractérisée par une fièvre et une chute de la lactation. La maladie est transmise rapidement et est associée à des douleurs articulaires, de la faiblesse musculaire, de l’abattement et de l’anorexie. La guérison est soudaine, après 3 jours. La morbidité atteint 100% du cheptel, alors que la mortalité est de 1-2%.
La fièvre éphémère bovine peut survenir en même temps que la fièvre de la vallée du Rift de par leur distribution géographique similaire.
La fièvre éphémère bovine n’est pas une zoonose.
Elle est notifiable à l’Office Internationale des Epizooties.
Répartition géographique
La maladie sévit en Asie, Afrique, Australie et dans les Iles Pacifiques. Elle est propagée par plusieurs espèces de moustiques et de moucherons. Ceci est le seul mode de transmission.
Animaux touchés
Les bovins et les buffles d’eau sont les seules espèces concernées par la maladie. La maladie est plus sévère chez les adultes en général, et les femelles en surpoids, lactantes et en gestation.
Dans les régions tropicales, la maladie survient pendant la saison des pluies. Dans les régions tempérées, elle survient tout au long du printemps, de l’été et de l’automne. Lorsque la maladie survient chaque année, les jeunes bovins sont infectés et l’impact économique est souvent moins grand.
Signes cliniques
Les signes cliniques principaux sont une forte fièvre, une déshydratation et un refus de boire. Plusieurs signes peuvent être attribués à l’hypocalcémie causée par la maladie.
Une lymphadénopathie peut être présente, accompagnée de boiteries, de raideurs, de tremblements musculaires et à une tendance à rester couché.
Une atteint gastro-intestinale peut être présente en tant que constipation et parfois diarrhée. Les femelles en gestation sont susceptibles d’avorter et les femelles arrêtent de produire du lait.
D’autres signes peuvent être présents, tels que : abattement, léthargie et coma dans les cas les plus graves. Certains cas montrent une atteinte respiratoire, avec emphysème sous-cutané, œdème et crépitations.
La mortalité est plus élevée lors de périodes chaudes et humides.
Forme bénigne: <18 mois, écoulements nasaux et oculaires, boiteries, anorexie, fièvre, résolution en 1-2 jours.
Forme modérée: abattement sévère, signes respiratoires, salivation, déshydratation, baisse de la lactation.
Forme sévère: tendance à rester couché, paralysie, perte de reflexes, emphysème sous-cutané, tachycardie et tachypnée, mort. Une paralysie peut continuer au-delà de la résolution de la fièvre.
Généralement, la virémie dure de 3-5 jours et les animaux guérissent spontanément avec une immunité prolongée.
Diagnostic
Le diagnostic clinique repose sur l’identification des signes prédominants : apparition brutale d’une réaction fébrile durant 2 à 5 jours.
Le virus peut être isolé dans le sang pendant la phase fébrile. Le diagnostic moléculaire est préféré, et le virus peut être identifié par immunofluorescence et RT-PCR.
Un titre d’anticorps plus élevé 2 semaines après le commencement des symptômes est une autre méthode.
La nécropsie révèle des signes inflammatoires généralisés avec infiltration des tissus par les neutrophiles et nécrose musculaire. Un fluide fibrineux est souvent présent dans les cavités.
Traitement
Le calcium associé à un anti-inflammatoire non-stéroïdien peut être administré par voie parentérale et peut améliorer les signes cliniques et réduire la température.
Les animaux de trait doivent avoir un repos d’une semaine après résolution des signes au risque de causer plus de fatalités.
Prévention
Des vaccins existent au Japon, en Autralie et en Afrique du Sud. Une vaccination annuelle est essentielle pour maintenir l’immunité. Leur prix est prohibitif pour les pays en développement.
La lutte contre les insectes vecteurs n’est pas vraiment envisageable. La quarantaine n’est pas efficace. La régulation des mouvements varie de pays en pays et doit être suivie.
Les bovins en bonne santé se remettent rapidement de la maladie et ont une immunité prolongée.
Références
Cet article est tiré du Manuel de la Santé et de la Production Animale (The Animal Health & Production Compendium), publié en ligne par CABI à l'occasion du Projet OVAL. Fiche technique utilisée: Bovine Ephemeral Fever and Bovine Emphemeral Fever Virus accédée le: 16/06/2011 |
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