Différences entre versions de « Orthoreovirus Aviaire »
(Aucune différence)
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Version actuelle datée du 28 octobre 2011 à 08:41
Connu sous le nom de: Réovirus Aviaire
Introduction
L’orthoréovirus aviaire est un virus de la famille des reoviridae qui entraîne une arthrite et une ténosynovite chez les volailles mais qui est aussi à l’origine d’une atteinte respiratoire.
La maladie n’est pas une zoonose.
Distribution
Mondiale. Les orthoréovirus aviaires sont omniprésents chez les éleveurs de volailles.
La maladie est transmise horizontalement par voie orale. La transmission verticale est possible mais moins fréquente.
Animaux touchés
Les jeunes poussins sont les plus susceptibles d’attraper la maladie. Une résistance se développe avec l’age à partir de 2 semaines.
L’arthrite et la ténosynovite sont plus fréquents chez les poules de chair et les poules de ponte White Leghorn.
Signes Cliniques
La boiterie est le signe principal de la maladie, et peut être accompagné de gonflements, d’hémorragie, de décoloration de la peau et de refus de bouger. Dans les cas les plus sévères, le gastrocnemius peut rompre et les oiseaux deviennent gisants et incapables de se nourrir.
La diarrhée, la déshydratation et l’anorexie peuvent aussi survenir (syndrome de malabsorption). Des signes neurologiques surviennent dans les cas les plus graves. Les oiseaux apparaissent sales et ébouriffés, et se blottissent ensemble.
La maladie entraine également une hausse de la mortalité et une hausse de la consommation d’eau.
Diagnostic
Les signes cliniques de boiterie et de jarrets gonflés aident souvent à faire le diagnostic.
Le virus peut être isolé des systèmes respiratoires, alimentaires et reproducteurs, ou des tendons, du plasma et des cellules sanguines d’oiseaux récemment tués. Le site de réplication primaire est l’épithélium de l’intestin grêle. Les virus peuvent ensuite être cultivés sur des œufs ou des cellules hépatiques d’embryons de poulets. L’infection entraine la formation de syncytiums, une dégénération et des trous dans la monocouche. Leur présence peut être confirmée par microscope électronique ou PCR.
L’immunodiffusion par gel d’agarose et l’ELISA peuvent détecter les anticorps sériques.
Lors de la nécropsie, les tendons fléchisseurs des doigts, les extenseurs du métatarse et les gaines synoviales sont enflammés, gonflés et entouré d’exsudat. Le cartilage peut être érodé et les membranes synoviales hémorragiques. Dans les cas chroniques, une fibrose et une adhésion se forment. L’histopathologie révèle de l’œdème et une hypertrophie et une hyperplasie des synoviocytes. L’endommagement viscéral varie de par la capacité à se disséminer differente des virus.
Traitement
La vaccination peut être utilisée lors d’une épidémie. Il n’y a pas d’autres traitements disponibles.
Prévention
Des vaccins vivants atténués ou désactivés sont disponibles. Les vaccins atténués sont utilisés chez les jeunes oiseaux, et les vaccins inactivés chez les poules d’élevage pour apporter une protection aux poussins. ELISA peut être utilisé pour surveiller l’efficacité du programme.
La désinfection, des protocoles d’hygiène et de gestion peuvent aider à réduire le contact avec la maladie.
Références
Cet article est tiré du Manuel de la Santé et de la Production Animale (The Animal Health & Production Compendium), publié en ligne par CABI à l'occasion du Projet OVAL. Fiche technique utilisée: avian orthoreovirus and viral arthritis accédée le: 03/07/2011 |
Jones, R.C. (2008) Viral Arthritis. In: Diseases of Poultry, 12th Edition (eds. Saif, Y.M., Fadly A.M., Glissen J.R., McDougald L.R., Nolan L.K., Swayne D.E.) Wiley-Blackwell, pp 310-322
Jones, R.C. (2008) Other Reovirus Infections. In: Diseases of Poultry, 12th Edition (eds. Saif, Y.M., Fadly A.M., Glissen J.R., McDougald L.R., Nolan L.K., Swayne D.E.) Wiley-Blackwell, pp 322-328
McNultry, M.C., Jones, R.C. (2007) Reoviruses. In: Poultry Diseases, 6th Edition (eds. Pattison, M., McMullin, P., Bradbury, J., Alexander, D.) Saunders, Elsevier, pp 382-392
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