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Version actuelle datée du 30 octobre 2011 à 14:29
Introduction
Les adénovirus bovins appartiennent à la famille des Adénoviridae.
La majorité des infections par adénovirus chez les bovins entrainent des signes respiratoires ou gastroentériques. Certains adénovirus sont associés à une conjonctivite, une kératoconjonctivite et le syndrome du veau faible. Les adénovirus peuvent aussi contribuer au complexe de la pneumonie enzootique chez le veau.
Les adénovirus bovins ont été isolés de bovins en bonne santé.
Il y a actuellement 10 sérotypes reconnus chez les bovins.
Distribution
Les adénovirus bovins sont présents à travers le monde et particulièrement en Amérique Centrale et en Afrique.
Pathogénèse
Les systèmes respiratoires et entériques sont les cibles principales de l’infection par adénovirus et il y a une lyse des cellules et une production de particules virales. Certaines cellules accumulent le virus dans le noyau et il peut y avoir une infection persistante.
Le virus est excrété par le système respiratoire et dans les excréments, et ceci dure environ 10 jours. Si les reins sont également touchés, le virus peut être présent pendant 10 semaines dans l’urine.
Avec une infection persistante, la lyse des cellules fragiles infectées entraine une excrétion du virus et l’infection d’animaux susceptibles qui entrent en contact avec le virus.
Animaux touchés
Les adénovirus sont confinés à une espèce hôte ou à des espèces apparentées.
Les adénovirus bovins infectent les bovins et les zébus de tout âge, race et sexe. Les jeunes animaux sont plus susceptibles d’attraper la maladie s’ils sont âgés entre 2 semaines et 4 mois, car c’est à ce moment-là que le taux d’anticorps maternels décroit.
Les virus peuvent infecter les moutons et les chèvres de manière expérimentale.
Signes cliniques
Les signes gastrointestinaux sont une diarrhée mucoïde, méléna ou hématochézie, anorexie, distension abdominale et dysphagie.
Les signes respiratoires sont une toux avec parfois du sang, un écoulement nasal séreux, une dyspnée et une tachypnée. Une bronchopneumonie peut suivre s’il y a une infection bactérienne secondaire.
Les signes généralisés sont une perte de poids, une fièvre, une lymphadénopathie, une faiblesse ou une mort subite.
Diagnostic
Les signes cliniques et l’examen physique ne permettent pas un diagnostic définitif.
Les adénovirus peuvent être isolés d’animaux en bonne santé, et donc l’isolation d’adénovirus de veaux malades ne veut pas dire que l’adénovirus est responsable des signes cliniques. Pour démontrer une infection active, il faut démontrer un taux d’anticorps bas au début de la maladie et ensuite une augmentation de 4 fois du taux 2 semaines après infection.
L’infection par adénovirus peut être diagnostiqué de façon morphométrique, sérologique ou par isolation du virus.
La microscopie électronique permet de visualiser des inclusions intranucléaires et la morphologie du virus. L’étiquetage immunofluorescent ou immunohistochimique permet d’identifier les antigènes du virus dans les tissus avec des lésions visibles.
L’isolation du virus est nécessaire pour un diagnostic définitif. Le virus peut être isolé des sécrétions nasales, du fluide trachéal, du contenu intestinal ou d’homogénats de tissu.
Lors de la nécropsie, on observe une atélectasie et une consolidation des poumons, et des érosions, des ulcérations et une hémorragie dans le système gastrointestinal. Les nœuds lymphatiques des bronches, du médiastin et du mésentère sont souvent agrandis. Microscopiquement, il y a une bronchiolite avec une nécrose et puis une hyperplasie des cellules.
Des inclusions intranucléaires amphophiliques sont visibles dans les cellules enflées du système respiratoire. Dans le système gastrointestinal, il y a des plaques fibrinonécrotiques et des zones de nécrose. Les corps d’inclusion sont visibles dans les entérocytes et dans les cellules endothéliales vasculaires.
Traitement
Si le coût est justifié, l’animal peut être traité de façon symptomatique.
Les infections secondaires sont fréquentes avec Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida et Haemophilus somnus, et donc des antibiotiques peuvent être administrés.
Contrôle
La méthode de contrôle principale est d’assurer une quantité suffisante de colostrum pour le veau à la naissance, pour apporter un transfert passif de l’immunité.
D’autres stratégies de contrôle sont d’éviter le contact entre des veaux d’âge différent, et d’assurer une hygiène et une ventilation excellente.
Des vaccins vivants et inactivés ont été développés pour les bovins, et doivent être utilisés lorsque l’immunité maternelle disparait et avant de mélanger les veaux de tout âge. Ces vaccins sont disponibles en Europe (pas au Royaume Uni) et au Japon, mais pas aux Etats Unis. La plupart des vaccins sont formulés en combinaison avec d’autres agents. De deux à quatre injections sont nécessaires pour assurer une protection efficace.
La vaccination n’a pas réussi à éliminer l’infection de manière totale, mais permet de réduire l’incidence de la maladie et les coûts associés au traitement.
Références
Cet article est tiré du Manuel de la Santé et de la Production Animale (The Animal Health & Production Compendium), publié en ligne par CABI à l'occasion du Projet OVAL. Fiche technique utilisée: bovine adenoviruses and bovine adenoviruses infections accédée le: 03/04/2011 |
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