Différences entre versions de « Néphrite Infectieuse Aviaire »
(Aucune différence)
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Version actuelle datée du 22 décembre 2011 à 19:30
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Connu sous le nom de: Néphropathie du poussin
Agent étiologique: Virus de la néphrite infectieuse
Introduction
La néphrite infectieuse aviaire est causée par un astrovirus et n’affecte que les poulets.
Distribution
Le virus est présent au Japon, en Europe, aux USA et en Nouvelle Zélande.
La transmission se fait par les fèces. Le virus est aussi transmis verticalement aux œufs et aux poussins.
Animaux touchés
Le poulet est le seul hôte. La dinde n’est pas touchée par la maladie.
La majorité des infections, même chez les jeunes poussins, est bénigne ou subclinique, mais il peut y avoir néphrose et mort chez les poussins susceptibles et immunosupprimés.
Seuls les poussins de moins de 2 semaines montrent des signes cliniques.
Signes cliniques
Les entérocytes sont les premières cellules infectées, et une diarrhée est souvent le premier signe de la maladie. Il peut aussi y avoir une polyphagie, amaigrissement et mort subite, surtout chez les jeunes poussins.
Le ralentissement de la croissance peut être sévère et variable, et peut accompagner un sous-développement des plumes.
Des signes dermatologiques peuvent apparaître, tels qu’erythème cutané, ébouriffement des plumes, souillure du cloaque, œdème et gonflement des pattes arrières.
La maladie est plus sévère lorsqu’elle survient avec des agents immunosuppresseurs tels que la maladie de Gumboro et aussi le froid et la malnutrition.
La néphrose chez les poussins atteint un pic d’incidence à 5 jours et la mortalité peut atteindre 6%. Cette maladie atteint la plupart des élevages de poulets de chair.
Diagnostic
Pour un diagnostic définitif, le virus doit être isolé, souvent dans les tissus du rein.
Des frottis de tissus rénaux peuvent être préparés et l’immunofluorescence ou l’immunohistochimie peut démontrer les antigènes viraux. Le foie et les fèces peuvent aussi être utilisés. Le RT-PCR est aussi un moyen efficace.
Les tests sérologiques comprennent la séroneutralisation, ELISA et immunofluorescence indirecte. La séroneutralisation est la méthode la plus sensitive et peut être utilisée une semaine après le début de l’infection.
Lors de la nécropsie, une néphrite et des dépôts d’urate sont présents chez les jeunes oiseaux. Les reins ont un cortex pale et une coloration jaunâtre. Des nodules pierreux peuvent être observés dans certains cas. Une infiltration de granulocytes et une dégénération des tubules sont souvent observée sur examen histologique. Les noyaux des cellules tubulaires sont souvent gonflés et fragmentés. Des signes d’entérite sont souvent présents grossièrement, microscopiquement et histologiquement, mais ces signes ne sont pas spécifiques.
Traitement
Aucun traitement n’existe pour la néphrite infectieuse aviaire.
Prévention
Les anticorps maternels sont protecteurs, et donc l’immunisation des poules serait l’idéal. Malheureusement aucun vaccin n’est disponible à présent sur le marché à cause de l’impact économique douteux de la maladie et des connaissances insuffisantes sur les astrovirus. L’investissement ne semble pas justifié.
Une politique d’évacuation et de désinfection au formaldehyde entre les groupes de poulets peut réduire l’incidence de la maladie. Il faut minimiser le froid, la déshydratation, le transport, la surpopulation et les autres maladies qui entrainent une immunosuppression.
Références
Cet article est tiré du Manuel de la Santé et de la Production Animale (The Animal Health & Production Compendium), publié en ligne par CABI à l'occasion du Projet OVAL. Fiche technique utilisée: avian nephritis and avian nephritis virus accédée le: 20/06/2011 |
Gough, R.E. and McNulty, M.S. (2007) Astroviridae. In: Poultry Diseases, 6th Edition (eds. Pattison, M., McMullin, P., Bradbury, J., Alexander, D.) Saunders, Elsevier, pp 392-398
Imada, T. (2008) Avian Nephritis. In: Diseases of Poultry, 12th Edition (eds. Saif, Y.M., Fadly A.M., Glissen J.R., McDougald L.R., Nolan L.K., Swayne D.E.) Wiley-Blackwell, pp 409-413
Reynolds, D.L. and Schultz-Cherry S.L. (2008) Astrovirus Infections. In: Diseases of Poultry, 12th Edition (eds. Saif, Y.M., Fadly A.M., Glissen J.R., McDougald L.R., Nolan L.K., Swayne D.E.) Wiley-Blackwell, pp 351-355
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