Entérite Virale du Canard
Connu sous le nom de : Herpèsvirose du Canard - Peste du Canard
Introduction
L’agent étiologique de la maladie est un herpèsvirus qui affecte les canards, oies et cygnes. La maladie est aiguë et très contagieuse, et entraine une haute morbidité et mortalité.
L’entérite virale du canard n’est pas une zoonose.
Distribution
La maladie est endémique en Amérique du Nord, Europe et Asie.
La transmission est horizontale par contact avec un oiseau ou un environnement infecté. L’avifaune est suspectée de constituer un réservoir du virus et de contaminer les élevages.
La transmission verticale se produit et les femelles infectées contaminent leurs œufs.
Animaux touchés
Les canards sont l’hôte principal, mais les oies, les cygnes et d’autres espèces d’oiseaux d’eau peuvent aussi être infectés.
Les oies du Canada et la sarcelle sont particulièrement sensibles et la maladie se développe rapidement.
La mouette à hareng et la mouette à tête noire semblent résister l’infection.
Signes Cliniques
L’entérite virale du canard entraine une diarrhée verdâtre, et, peuvent suivre, déshydratation, anorexie, faiblesse, ailes tombantes et signes neurologiques. Il y a souvent une hématochézie. Les oiseaux refusent de boire ce qui aggrave la déshydratation et ses séquelles.
Des plaques diphtériques se forment sur les paupières et sur les muqueuses du système respiratoire et gastro-intestinal.
Il peut y avoir des signes oculaires tels qu’un larmoiement, un écoulement oculaire liquide et une photophobie.
Une maladie respiratoire est parfois évidente par un pépiement rauque.
Il y aussi souvent une chute de la ponte, et une apparence négligée et ébouriffée.
Une immunité naturelle solide se développe chez les oiseaux rétablis.
Le premier signe de la maladie est souvent une augmentation de la mortalité chez les jeunes et les adultes. Les épidémies peuvent durer plusieurs semaines dans des conditions naturelles.
Diagnostic
Un diagnostic épidémio-clinique peut souvent être établi.
Lors de la nécropsie, on observe des hémorragies pétéchiales des conjonctives, des muqueuses, de la trachée, du syrinx, et des intestins. Ceci est du à une augmentation de la perméabilité vasculaire. Dans les cas avancés, ces mêmes sites peuvent être recouverts de plaques nécrotiques jaunes ou blanches, avec parfois des pseudo-membranes dans le cloaque et l’œsophage.
Chez les jeunes oiseaux, ces lésions surviennent souvent sur les organes lymphoïdes du système alimentaire. Les organes démontrent des lésion nécrotiques et dégénératives, et le gésier et les intestins sont souvent remplis de sang.
Des inclusions intranucléaires peuvent être observées par microscopie électronique. Le PCR permet une détection rapide de l’infection.
L’analyse sérologique indique un contact passé avec le virus, mais n’est pas utile lors d’épidémies courantes.
Traitement
Les vaccins sont efficaces immédiatement et peuvent être utilisés lors des premières phases d’une épidémie. L’action rapide des vaccins peut être due à l’action d’interférons stimulés, connu sous le nom du ‘phénomène d’interférence’.
Prévention
La vaccination est la méthode principale de contrôle. Seuls des vaccins atténués sont efficaces contre la maladie.
Le contrôle de la maladie implique d’éviter tous contacts avec l’avifaune et l’eau contaminée.
En milieu sain, il s’agit d’empêcher l’entrée du virus et tout nouvel arrivant doit subir un examen sérologique.
En milieu contaminé, il est recommandé de sacrifier tous les animaux survivants. Il faut réaliser ensuite un protocole rigoureux de nettoyage et désinfection.
Références
Gough, R.E. (2007) Duck Viral Enteritis. In: Poultry Diseases, 6th Edition (eds. Pattison, M., McMullin, P., Bradbury, J., Alexander, D.) Saunders, Elsevier, pp 258-276
Sandhu, T.S. and Metwally, S.A. (2008) Duck Viral Enteritis (Duck Plague). In: Diseases of Poultry, 12th Edition (eds. Saif, Y.M., Fadly A.M., Glissen J.R., McDougald L.R., Nolan L.K., Swayne D.E.) Wiley-Blackwell, pp 384-393