Rhinotrachéite Infectieuse de la Dinde

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Connu sous le nom de: Pneumovirose Aviaire - Syndrome Infectieux de la Grosse Tête

Introduction

La pneumovirose aviaire est un pneumovirus, de type paramyxovirus, qui entraine une maladie respiratoire chez les poulets et les dindes. C’est une des maladies virales respiratoires les plus importantes chez la dinde.

Ce virus n’est pas une zoonose.

Distribution

Le virus est très répandu en Europe. Il est aussi présent en Asie, Afrique, le Moyen Orient, et les Amériques.

Il peut répliquer dans les systèmes respiratoires et reproducteurs. Sa transmission est principalement par voie orale.

Animaux touchés

La dinde est plus sensible que le poulet, et d’autres espèces telles que le faisan et la pintade sont aussi affectées. Les systèmes d’élevage intensifs avec une haute densité d’animaux sont favorables à la transmission de la maladie.

Signes Cliniques

Les signes commencent généralement 3 jours après infection et sont tout d’abord modérés. La mortalité est la plus élevée chez les dindonneaux, souvent suite à une infection bactérienne secondaire.

Des signes respiratoires sont fréquents et incluent tachypnée, écoulement nasal, dyspnée, éternuement et respiration anormale. Il y a aussi souvent une chute de la ponte et un échec de la reproduction.

Torticollis, léthargie, gonflement de la tête, du visage et des yeux et un tremblement de tête se produisent dans les cas les plus graves.

Un manque ou un délai de croissance est apparent chez les jeunes oiseaux.

Diagnostic

L’ELISA permet un diagnostic sérologique. L’immunofluorescence indirecte et la neutralisation du virus peuvent être employés, mais la RT-PCR est maintenant la méthode la plus utilisée.

Le virus peut être isolé des cornets nasaux, de la trachée de l’œsophage ou de la cavité buccale, et ceci est plus efficace chez la dinde.

Lors de la nécropsie, on observe :

Chez la dinde : un exsudat limpide ou grisâtre dans les cornets nasaux et un excédent de mucus dans la trachée. Des exsudats inflammatoires microscopiques sont présents.
Chez les femelles, l’infection de l’oviducte est visible par la présence de masses blanches formés par l’albumine séchée. Des œufs malformés et une régression ovarienne peuvent être présents.
Chez les autres volailles : les muqueuses des cornets sont décolorées et il y a des pétéchies rouge et violettes. Le tissu sous-cutané de la tête est œdémateux avec une inflammation fibrinopurulente. Une péricardite et une périhépatite sont fréquentes. Il y a parfois aussi une péritonite.

Traitement

Il n’y a aucun traitement pour l’infection virale mais des antibiotiques peuvent être administrés par voie orale pour combattre les infections bactériennes secondaires.

Prévention

Des vaccins sont disponibles contre le type A et B de la maladie pour les poulets et les dindes. Les vaccins inactivés doivent être amorcés par un vaccin vivant afin qu’ils soient efficaces.

Des mesures de biosécurité doivent être mises en place, y compris l’élimination prudente des carcasses. La qualité de l’air doit être surveillée et les groupes d’oiseau d’âge différents doivent être séparés autant que possible.

Références

Gough, R.E. and Jones, R.C. (2008) Avian Metapneumovirus. In: Diseases of Poultry, 12th Edition (eds. Saif, Y.M., Fadly A.M., Glissen J.R., McDougald L.R., Nolan L.K., Swayne D.E.) Wiley-Blackwell, pp 100-110

Jones, R.C. (2007) Pneumovirinae. In: Poultry Diseases, 6th Edition (eds. Pattison, M., McMullin, P., Bradbury, J., Alexander, D.) Saunders, Elsevier, pp 294-316