Différences entre versions de « Mycoplasma meleagridis »

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Version actuelle datée du 28 octobre 2011 à 08:36

Connu sous le nom de: Aérosacculite Mycoplasmale - Mycoplasmose

Introduction

M. meleagridis est un pathogène bactérien qui est à l’origine d’une aérosacculite, de lésions du squelette et de problème reproductifs chez la dinde et parfois les oiseaux sauvages.

L’agent partage des antigènes avec les autres membres du genre Mycoplasma, mais diffère sérologiquement.

Distribution

Mondiale, présent où il y a des élevages de dinde.

La transmission est par voie verticale, par contamination de l’oviducte et de l’œuf. La tique Ixodes peut aussi être un vecteur de la maladie.

Animaux touchés

Les jeunes dindonneaux de moins de 16 semaines d’âge sont le plus souvent touchés.

L’agent infectieux a aussi été isolé de dindes sauvages en bonne santé et de rapaces.

Signes cliniques

Il y a souvent peu de signes extérieurs, mais il peut y avoir un retard de croissance.

Les oiseaux peuvent être émaciés, et souffrir d’une aérosacculite qui se présente sous forme d’écoulement nasal, de tachypnée et d’éternuements.

Il peut y avoir des lésions du squelette dus à un glissement des tendons qui peuvent toucher 10% du troupeau et qui peuvent être uni- ou bilatéraux. Ceci peut être à l’origine de boiteries et de gonflements des pattes. On peut aussi parfois constater des cous tordus et des anomalies du plumage. La mortalité du troupeau peut augmenter, et des signes neurologiques et ophtalmiques apparaissent parfois.

La maladie reproductrice apparait comme une chute de la ponte et une réduction de l’éclosabilité.

Diagnostique

M. meleagridis peut être isolé de l’appareil respiratoire supérieur, des sacs aériens, du phallus, de la semence, du cloaque et des sinus. Des prélèvements peuvent être cultivés sur de l’agarose de Mycoplasma avec de l’arginine. La culture doit être commencée immédiatement, ou le transport au laboratoire doit être rapide et dans un environnement frais et humide. Les colonies peuvent apparaître en 7 jours et ont un aspect en œuf sur le plat typique : petit et plat avec un centre rugueux.

La bactérie peut être identifiée par PCR et par des tests sérologiques tels que par inhibition de la croissance, du métabolisme, ou par immunofluorescence, la méthode préférée. La PCR peut être appliquée directement à des prélèvements de trachée ou de cloaque.

L’ELISA est disponible, est efficace pour l’identification d’anticorps et peut être utilisé sur le jaune d’œuf. L’agglutination rapide sur lame (ARL) est la technique la plus utilisée. L’immunoblot peut servir à confirmer les résultats obtenus par ELISA ou ARL.

Lors de la nécropsie, on observe une aérosacculite, avec les parois épaisses des sacs aériens qui contiennent un exsudat caséeux. Des nodules lymphoïdes peuvent parfois être observés dans les sacs de certaines dindes. Les lésions sont souvent moins importantes chez les adultes.

Des lésions des os du tibio-tarse et du tarse-métatarse sont souvent observées, et il y a parfois une déviation des vertèbres cervicales.

Traitement

La tylosine est le traitement le plus utilisé et le plus efficace, et peut être administré dans l’eau pendant les 10 premiers jours de vie. La lincomycine, la spectinomycine et la gentamycine ont aussi été utilisées.

Les œufs peuvent être traités en les plongeant dans une solution froide de tylosine pendant 15-20 minutes, ou en les chauffant jusqu’à 46-47°c pendant 11-14 heures avant leur période d’incubation. Le traitement par la chaleur peut réduire leur fertilité.

Contrôle

L’éradication est difficile à cause de la transmission verticale.

La semence des males doit être testée si l’insémination artificielle est utilisée. Des prélèvements doivent être pris lors de la période de reproduction.

La production d’un vaccin n’est pas justifiée car l’impact économique de la maladie n’est pas considéré comme étant assez important.

Références


CABIlogo

Cet article est tiré du Manuel de la Santé et de la Production Animale (The Animal Health & Production Compendium), publié en ligne par CABI à l'occasion du Projet OVAL.

Fiche technique utilisée: Mycoplasma meleagridis and Mycoplasma meleagridis infections accédée le: 1/07/2011






Stipkovitis, L., Kempf, I (1996) Mycoplasmoses in poultry. Revue Scientifique et Technique - Office International des épizooties, 15(4):1495-1525; 107

Lierz, M., Schmidt, R., Brunnberg, L., Runge, M (2000) Isolation of Mycoplasma meleagridis from free-ranging birds of prey in Germany. J Vet Med, Series-B, 47:63-67.